Je suis né à Avignon (Vaucluse), vieille ville pontificale, le 16 Novem- bre 1888, de Louis Bosco, artiste lyrique, et de Louise Faléna, tous deux provençaux et parlant couramment le provençal. Le signe- du Scorpion se'trou- vait alors dans le zodiaque.
Jusqu'à l'âge de 18 ans, je n'ai pas quitté Avignon. J'y ai vécu entiè- rement à la campagne, entre la Durance et le Rhône.
Mes études, je les ai faites dans ma ville natale, en particulier au
Lycée. Elles ont été bonnes. Mais en même temps, je suivais des cours de mu- sique au Conservatoire. Car on me destinait à une carrière musicale. Les cir- constances m'obligèrent à en choisir une autre, l'Enseignement.
En 1907, je m'inscrivis donc à la Faculté des Lettres de Grenoble, et à l'Institut français de Florence. J'y obtins les diplômes requis jusqu'à l'Agrégation. Ensuite, j'ai suivi la carrière professorale (Lettres classi- ques) tant dans le secondaire que dans le Supérieur, de 1912 à 1945, soit pendant 33 ans. Mais, désireux de connaître d'autres pays que le mien, je n'y ai occupé que deux postes, Avignon, Bourg-en-Bresse. Par contre, j'en ai oc- cupé hors de France plusieurs autres, en Algérie, en Serbie, en Italie, au Maroc. Là est l'essentiel de ma carrière.
Interrompue par la 1ère Guerre mondiale (1914-18), j'ai été mobilisé dans un régiment de zouaves, le 4e, et envoyé en Moyen-Orien (Dardanelles, Serbie). Quand a éclaté la 2e Guerre mondiale (1940), j'enseignais au Maroc (Rabat). J'y ai été mobilisé sur place dans ma profession, vu mon âge. J'ai pris ma retraite au Maroc, en 1945; mais j'ai continué à y séjourner pendant 10 ans encore, jusqu'en 1955.
Alors j'ai quitté l'Afrique du Nord et me suis établi à Nice, où je vis présentement.
C'est dès mon enfance que m'est venu le goût d'écrire. J'ai rédigé à l'âge de 7 ans un petit roman d'aventures. Il est devenu, quarante ans plus tard, L'Enfant et la Rivière. Mais d'abord j'ai été attiré par la poésie.
Un prix littéraire à treize ans m'a engagé dans cette voie. J'ai donc composé de nombreux poèmes qui ont abouti à une vaste trilogie : "Les Poèmes l'Espoir". L'influence de Dante et des grands romantiques français y etait sensible. Mais vers ma trentième année, j'ai reconnu l'insuffisance de Ces monumentales compositions. Je les ai abandonnées,
De dépit et par réaction4 je me suis tourné vers la prose et écrit trois romans. Ils sont marqués par les écrivains dits "d'avant-garde" à cette époque ; Max Jacob, Cocteau, Apollinaire. Giraudoux, etc... Ce ne
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