Presse et revues
8 pages
Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1939-02-06
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 06 février 1939 06 février 1939
Description : 1939/02/06 (Numéro 5834). 1939/02/06 (Numéro 5834).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8233064
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Directeur Politique
LÉON BLUM
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POPULAIRE
LUNDI
6 FEVRIER 1939
ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F. I. O.)
50 centimes
22e Année. â N° 5.834.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9 RUE VICTOR-MASSÉ - PAR.S |iX"|
Téléph. : Jusqu'à 20 h., TRUD, 94-46 et 47
A partir de 20 h., GUT. 89-00
Adresse Télégraphique t NALPOPUL - PÀRiS.
SERVICE DE LA PUBLICITÉS s
5, nie Saint-Augustin, i*aris.
Téléph. : Richelieu 69-00. .
PRIVÉE DE MATÉRIEL
ET D'APPROVISIONNEMENT
la Catalogne héroïque a succombé
dans la lutte inégale contre les troupes italo-franquistes
PUISSAMMENT ARMÉES
PAR MUSSOLINI ET HITLER
f- 1 ⢠-, : "ï- r jr-Tr*':' :^"'vâ . â : -\'*v â â -h--'-' ' - ⢠â . .. .
Maîtresse de Figueras et de
la Seo d'Urgel l'armée rebelle
3St arrivée à une vingtaine
de kilomètres de la frontière
Les passages vers le terri-
toire français sont ouverts
aux troupes républicaines
qui les franchiront dès ce
matin
VOICI donc arrivée l'échéance que
tant d'héroïsme avait tant de
fois ajournée: La Catalogne
libre est en train de vivre ses der-
niers jours, ses dernières heures
peut-être. Maîtres de la Seo d'Urgel
d'un côté, de Figueras de l'autre, les
Navarrais, les Italiens et les Maures
de Franco ne sont plus maintenant
sur toute la ligne de front, qu'à une
vingtaine de kilomètres de la fron-
tière française.
Ecrasée par la supériorité des ef-
fectifs comme par la supériorité du
matériel, décimée par les avions et les
canons fournis à Franco par Hitler
et par Mussolini, l'armée républi-
caine,- malgré la-chute de Barcelone,-
a encore lutté quinze jours avec ab-
négation pour donner à des milliers
de malheureux qui ne se résignent
pas à vivre sous une dictature ins-
tallée par l'étranger, le temps de
chercher un refuge en terre fran-
çaise.
PIERRE BROSSOLETTE.
LIRE LA SUITE
EN TROISIEME PAGE 1" COLONNE
Lorsque les ultimes défenseurs
DE FIGUERAS
Vestomac vide, le dése
brûlent leurs dernières
.... ... ⢠â â â â â .-: . ; ' , .â â â â -â¢/â ; â _ â â ;
cartouches...
Lire en 3e page l'article de notre envoyé spécial JEAN=MAURICE HERRMANN
Des réfugiés de Gerone traversent la frontière française
Des miliciens affamés, désespérés, arrivent en longues files au Perthus
Vaast dans un passage difficile
LE FRANÇAIS VAAST
enlève au mont Valérien
le cross cyclo-pédestre
PAR EQUIPES, LES BELGES SONT VAINQUEURS
En football, le Racing, Fives, Sète, Roubaix, Lille et Nancy
se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe de France
EN RUGBY XV, AGEN ET GRENOBLE ONT ETE BATTUS
EN CHAMPIONNAT
VOIR EN SIXIEME PAGE
Un plus grand
POPULAIRE
La classe bourgeoise est puis-
sante par les richesses dont elle
dispose.
La classe des travailleurs
pourrait être puissante parce
qu'elle est le nombre.
Si tous ceux qui vivent de
leur travail achetaient la presse
qui les défend, le « Populaire »
n'aurait pas besoin d'organiser
une souscription.
En attendant que chacun
comprenne, aidez-nous, PARTI-
CIPEZ A NOTRE SOUSCRIP-
TION pour nous permettre de
faire un plus grand « Popu-
laire ».
L' E LECTON
p iré s ! dl e m t à e il 0 e
M. Herriot
déclare
QU'IL 11 SIM
PAS CAMPAT
A L'ELYSEE
La mise au point de
M. Jeanneney constitue pour
le Gouvernement un rappel
au respect des usages
LIRE EN S' PAGE L'ARTICLE DE MARCEL BIDOUX
La France fera écho
aux paroles
de M. Roosevelt
déclare M. AlbertLehrun
M. Albert Lebrun a présidé hier à
Paris le banquet des journalistes répu?
blicains.
Prenant, comme il est de tradition,
la parole à cette occasion, le président
de la République a notamment déclaré :
« Il est vrai, messieurs, que nous vi-
vons des temps tourmentés. Rien n'est
stable. L'agitation est partout. Les
vieux principes de droit interne et de
droit international qui avaient servi
longtemps d'assise au monde sont mé-
connus. On leur substitue les lois d'un
dynamisme nouveau prenant leur sour-
ce, dit-on, dans les « aspirations natu-
relles des peuples », dans les « évolu-
tions fatales de l'histoire ». Appelons
les choses par leur nom, c'est le régi-
me de la force substitué à celui du
droit.
« Serait-ce en vain que, pendant de»
siècles, les hommes auraient lutté et
souffert pour faire triompher les
grands principes de liberté, de justice,
d'indépendance de la personne humai-
ne, de respect de la parole donnée, et
faudrait-il se résoudre à les voir dis-
paraître alors qu'ils étaient considérés,
il y a quelques années encore, comme
la base et l'honneur de notre civilisa-
tion ?
« La France n'accepte pas cette
éventualité.
« En accord avec les peuples demeu-
rés fidèles aux règles de la démocratie,
elle entend, faisant écho à une grande
voix venue récemment d'outre-Atlanti-
que, s'appliquer à sauvegarder le fruit
des efforts passés et à montrer au mon-
de que là, et là seulement, est le secret
de son bonheur et du maintien de la
paix générale. »
présente chaque jour
LA MINUTE
du GROUPEMENT
des
Journaux d'Opinion
â¢
A l'écoute ce soir
à 22 h. 7
LÉON BLUM
L'O.N.M. prévoit...
Beau temps, peu nuageux: Brume»
persistant par endroits. Vent variabla,
Secteur du sud dominant. Gelées matl»
nales. Minimum de température sera
sans grand changement.
LA POLITIQUE SOCIALISTE
Que risque-t-on ?
par J.-B, SÉVERAC
G'EST sans doute au socia-
lisme qu'on doit la pre-
mière idée d'une vaste
conférence internationale char-
gée d'examiner les points liti-
gieux entre nations (frontières,
populations, répartition des ma-
tières premières, mandats colo-
niaux, etc.) et de rechercher les
accords susceptibles de ralentir,
d'arrêter et enfin de refouler
cette effroyable course aux ar-
mements qui impose de si lourds
sacrifices à tous les peuples.
En réclamant cette conférence,
le socialisme n'a fait que demeu-
rer fidèle à ses plus sûres tradi-
tions.
Nous pourrions nous réclamer
ici de notre internationalisme de
toujours, de notre, doctrine en
matière de relations internatio-
nales et de notre constante vo-
lonté de travailler au règlement
pacifique des conflits entre les
nations. Bornons-nous à rappe-
ler les efforts répétés de notre
Parti depuis la grande guerre,
pour que soient résolus, dans le
consentement de tous, les pro-
blèmes des dettes, des relations
économiques et financières, des
occupations et attributions de
territoires et, d'une manière plus
générale, pour préparer la revi-
sion amiable des clauses in-
justes, et par là même péril-
leuses, des traités de paix.
Non, aucun doute n'est pos-
sible. En parlant de conférence
internationale et en chargeant
notre groupe parlementaire de
déposer (ainsi qu'il l'a fait) un
projet de résolution en ce sens,
nous n'avons fait, à Montrouge
qu'appliquer à une situation par-
ticulière, et dans des circons-
tances concrètes données, une de
nos règles d'action les plus cons-
tantes.
Or, que s'est-il passé depuis ?
LÉON BLUM
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POPULAIRE
LUNDI
6 FEVRIER 1939
ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F. I. O.)
50 centimes
22e Année. â N° 5.834.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
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la Catalogne héroïque a succombé
dans la lutte inégale contre les troupes italo-franquistes
PUISSAMMENT ARMÉES
PAR MUSSOLINI ET HITLER
f- 1 ⢠-, : "ï- r jr-Tr*':' :^"'vâ . â : -\'*v â â -h--'-' ' - ⢠â . .. .
Maîtresse de Figueras et de
la Seo d'Urgel l'armée rebelle
3St arrivée à une vingtaine
de kilomètres de la frontière
Les passages vers le terri-
toire français sont ouverts
aux troupes républicaines
qui les franchiront dès ce
matin
VOICI donc arrivée l'échéance que
tant d'héroïsme avait tant de
fois ajournée: La Catalogne
libre est en train de vivre ses der-
niers jours, ses dernières heures
peut-être. Maîtres de la Seo d'Urgel
d'un côté, de Figueras de l'autre, les
Navarrais, les Italiens et les Maures
de Franco ne sont plus maintenant
sur toute la ligne de front, qu'à une
vingtaine de kilomètres de la fron-
tière française.
Ecrasée par la supériorité des ef-
fectifs comme par la supériorité du
matériel, décimée par les avions et les
canons fournis à Franco par Hitler
et par Mussolini, l'armée républi-
caine,- malgré la-chute de Barcelone,-
a encore lutté quinze jours avec ab-
négation pour donner à des milliers
de malheureux qui ne se résignent
pas à vivre sous une dictature ins-
tallée par l'étranger, le temps de
chercher un refuge en terre fran-
çaise.
PIERRE BROSSOLETTE.
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Lorsque les ultimes défenseurs
DE FIGUERAS
Vestomac vide, le dése
brûlent leurs dernières
.... ... ⢠â â â â â .-: . ; ' , .â â â â -â¢/â ; â _ â â ;
cartouches...
Lire en 3e page l'article de notre envoyé spécial JEAN=MAURICE HERRMANN
Des réfugiés de Gerone traversent la frontière française
Des miliciens affamés, désespérés, arrivent en longues files au Perthus
Vaast dans un passage difficile
LE FRANÇAIS VAAST
enlève au mont Valérien
le cross cyclo-pédestre
PAR EQUIPES, LES BELGES SONT VAINQUEURS
En football, le Racing, Fives, Sète, Roubaix, Lille et Nancy
se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe de France
EN RUGBY XV, AGEN ET GRENOBLE ONT ETE BATTUS
EN CHAMPIONNAT
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Un plus grand
POPULAIRE
La classe bourgeoise est puis-
sante par les richesses dont elle
dispose.
La classe des travailleurs
pourrait être puissante parce
qu'elle est le nombre.
Si tous ceux qui vivent de
leur travail achetaient la presse
qui les défend, le « Populaire »
n'aurait pas besoin d'organiser
une souscription.
En attendant que chacun
comprenne, aidez-nous, PARTI-
CIPEZ A NOTRE SOUSCRIP-
TION pour nous permettre de
faire un plus grand « Popu-
laire ».
L' E LECTON
p iré s ! dl e m t à e il 0 e
M. Herriot
déclare
QU'IL 11 SIM
PAS CAMPAT
A L'ELYSEE
La mise au point de
M. Jeanneney constitue pour
le Gouvernement un rappel
au respect des usages
LIRE EN S' PAGE L'ARTICLE DE MARCEL BIDOUX
La France fera écho
aux paroles
de M. Roosevelt
déclare M. AlbertLehrun
M. Albert Lebrun a présidé hier à
Paris le banquet des journalistes répu?
blicains.
Prenant, comme il est de tradition,
la parole à cette occasion, le président
de la République a notamment déclaré :
« Il est vrai, messieurs, que nous vi-
vons des temps tourmentés. Rien n'est
stable. L'agitation est partout. Les
vieux principes de droit interne et de
droit international qui avaient servi
longtemps d'assise au monde sont mé-
connus. On leur substitue les lois d'un
dynamisme nouveau prenant leur sour-
ce, dit-on, dans les « aspirations natu-
relles des peuples », dans les « évolu-
tions fatales de l'histoire ». Appelons
les choses par leur nom, c'est le régi-
me de la force substitué à celui du
droit.
« Serait-ce en vain que, pendant de»
siècles, les hommes auraient lutté et
souffert pour faire triompher les
grands principes de liberté, de justice,
d'indépendance de la personne humai-
ne, de respect de la parole donnée, et
faudrait-il se résoudre à les voir dis-
paraître alors qu'ils étaient considérés,
il y a quelques années encore, comme
la base et l'honneur de notre civilisa-
tion ?
« La France n'accepte pas cette
éventualité.
« En accord avec les peuples demeu-
rés fidèles aux règles de la démocratie,
elle entend, faisant écho à une grande
voix venue récemment d'outre-Atlanti-
que, s'appliquer à sauvegarder le fruit
des efforts passés et à montrer au mon-
de que là, et là seulement, est le secret
de son bonheur et du maintien de la
paix générale. »
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LÉON BLUM
L'O.N.M. prévoit...
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persistant par endroits. Vent variabla,
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sans grand changement.
LA POLITIQUE SOCIALISTE
Que risque-t-on ?
par J.-B, SÉVERAC
G'EST sans doute au socia-
lisme qu'on doit la pre-
mière idée d'une vaste
conférence internationale char-
gée d'examiner les points liti-
gieux entre nations (frontières,
populations, répartition des ma-
tières premières, mandats colo-
niaux, etc.) et de rechercher les
accords susceptibles de ralentir,
d'arrêter et enfin de refouler
cette effroyable course aux ar-
mements qui impose de si lourds
sacrifices à tous les peuples.
En réclamant cette conférence,
le socialisme n'a fait que demeu-
rer fidèle à ses plus sûres tradi-
tions.
Nous pourrions nous réclamer
ici de notre internationalisme de
toujours, de notre, doctrine en
matière de relations internatio-
nales et de notre constante vo-
lonté de travailler au règlement
pacifique des conflits entre les
nations. Bornons-nous à rappe-
ler les efforts répétés de notre
Parti depuis la grande guerre,
pour que soient résolus, dans le
consentement de tous, les pro-
blèmes des dettes, des relations
économiques et financières, des
occupations et attributions de
territoires et, d'une manière plus
générale, pour préparer la revi-
sion amiable des clauses in-
justes, et par là même péril-
leuses, des traités de paix.
Non, aucun doute n'est pos-
sible. En parlant de conférence
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