Titre : Pégase : revue de l'association des amis du musée de l'air
Auteur : Association des amis du Musée de l'air. Auteur du texte
Éditeur : Association des amis du musée de l'air (Paris)
Date d'édition : 2012-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34382520k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 2012 01 mars 2012
Description : 2012/03/01 (N144)-2012/03/31. 2012/03/01 (N144)-2012/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5326482c
Source : Musée Air France, 2020-42160
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/09/2020
matériel ferroviaire des firmes installées dans le nouveau land
d'Alsace-lorraine, pour ne pas concurrencer les firmes
allemandes.
L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation
durables : poêles, cuisinières, mobilier, baignoires en fonte
émaillée, tramways, appareils à distiller.
En 1879, afin de pouvoir poursuivre ses livraisons aux compagnies
de chemin de fer françaises, Eugène de Dietrich (1844-1918) fonde
une usine de l'autre côté de la nouvelle frontière, à Lunéville, en
Lorraine non annexée (Meurthe-et-Moselle). Cette implantation
devait seulement servir à effectuer le montage des wagons de
chemin de fer. En 1897, devant l'importance qu'avait pris cet
établissement (plus de 2 000 salariés fabriquaient des rails, roues,
bandages, wagons et toutes pièces coulées ou forgées), la
création d'une société distincte soumise à la législation française
est décidée. C'est la fin en France de « la société de Dietrich ». Le
nouveau nom pour l'implantation française sera : « Société de
Dietrich et Compagnie de Lunéville ». La direction de l’entreprise
a été assurée par le baron Eugène de Dietrich et secondé par ses
neveux Adrien (qui était ingénieur) et Eugène de Turckheim, à
partir de 1890.
En 1897, Eugène de Dietrich, qui fabrique déjà à Reichshoffen
depuis 1896 des voitures automobiles, acquiert pour l'usine
Lunévilloise le brevet d'Amédée Bollée fils, sous l'impulsion
d'Adrien de Turckheim. Débute alors la construction en série des
voitures « de Dietrich système Amédée Bollée fils » à Lunéville.
Dans la même année, un camion automobile d'une charge de
1 500 kg est primé par le ministère de la Guerre, organisateur d'un
concours de poids lourds.
En 1902, sont embauchés Ettore Bugatti pour la conception (la
coopération avec E. Bugatti ne durera que deux ans : 1902-1904)
et Emile Mathis pour la commercialisation. C’est l’époque où
l'usine de Dietrich de Lunéville engage ses voitures dans les
grandes compétitions de ville à ville. Le développement des ventes
suit, mais le système de transmission à courroie primaire, dont le
déplacement permet le débrayage, apparaît de plus en plus
archaïque et, malgré l'opposition de principe d'Eugène de
Dietrich, Adrien de Turckheim va rencontrer Léon Turcat et Simon
Méry et signer l'achat d'une licence de fabrication des modèles
bicylindres qui seront vendus sous la marque « de Dietrich licence
Turcat-Méry » (1902).
Le développement de la branche automobile est alors si important
que la firme de Lunéville doit créer de nouveaux ateliers de
fabrication et séparer les productions ferroviaires des productions
automobiles. En 1905, les capitaux de la maison allemande de
Dietrich de Reichshoffen sont retirés et la firme prend en mars le
nouveau nom de « Société lorraine des anciens établissements
de Dietrich et Compagnie de Lunéville ».
En Alsace, Eugène de Dietrich se replie sur la construction
mécanique, les appareils de chauffage central, d'équipement de
cuisine et d’équipement pour l’industrie chimique.
Le salon automobile de Paris de 1905 sera le dernier où les voitures
de Lunéville porteront la marque « de Dietrich ». La nouvelle
marque Lorraine-Dietrich triomphe. Son logo est une croix de
Lorraine or sur fond bleu inscrit dans un rond à pourtour jaune.
Logo de Lorraine-Dietrich
C'est une société anonyme au capital de 5 millions de francs de
l'époque et son siège social est transféré de Lunéville à Paris,
8, boulevard Malesherbes. Sur les 9 membres du nouveau conseil
d’administration, 5 appartiennent à la famille de Turckheim
(3 Turckheim dont le baron, le marquis de Loys-Chandieu et le
comte Hubert de Pourtalès) et 4 nouveaux : Henri Estier, président
de la société « Les ateliers et construction d'automobiles Turcat,
Méry et Cie (fondée en 1889), André Lebon, président des
« Messageries maritimes » et du « Crédit foncier d'Algérie »,
Léopold Renouard, vice-président de la Banque de « Paris et
Pays-Bas » et Léon Turcat.
En 1906 et 1907, l'entreprise tente de s'imposer sur le marché
européen en achetant la moitié du capital de l'Italien Isotta-
Fraschini, dont le plus gros modèle, fabriqué avec quelques
modifications par Turcat-Méry, dans leur usine de Marseille,
constitue le haut de gamme des automobiles « Lorraine ». Dans
la même période, une nouvelle filiale « Lorraine-Dietrich limited »
est créée à Birmingham (Grande-Bretagne), qui acquiert
les usines « Ariel » dans le but de construire le modèle
Isotta-Fraschini. Mais la crise économique de 1909 va conduire la
firme lorraine à revendre ses parts en Italie et à liquider la filiale
anglaise.
IB - Pégase N° 144 - Mars 2012
d'Alsace-lorraine, pour ne pas concurrencer les firmes
allemandes.
L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation
durables : poêles, cuisinières, mobilier, baignoires en fonte
émaillée, tramways, appareils à distiller.
En 1879, afin de pouvoir poursuivre ses livraisons aux compagnies
de chemin de fer françaises, Eugène de Dietrich (1844-1918) fonde
une usine de l'autre côté de la nouvelle frontière, à Lunéville, en
Lorraine non annexée (Meurthe-et-Moselle). Cette implantation
devait seulement servir à effectuer le montage des wagons de
chemin de fer. En 1897, devant l'importance qu'avait pris cet
établissement (plus de 2 000 salariés fabriquaient des rails, roues,
bandages, wagons et toutes pièces coulées ou forgées), la
création d'une société distincte soumise à la législation française
est décidée. C'est la fin en France de « la société de Dietrich ». Le
nouveau nom pour l'implantation française sera : « Société de
Dietrich et Compagnie de Lunéville ». La direction de l’entreprise
a été assurée par le baron Eugène de Dietrich et secondé par ses
neveux Adrien (qui était ingénieur) et Eugène de Turckheim, à
partir de 1890.
En 1897, Eugène de Dietrich, qui fabrique déjà à Reichshoffen
depuis 1896 des voitures automobiles, acquiert pour l'usine
Lunévilloise le brevet d'Amédée Bollée fils, sous l'impulsion
d'Adrien de Turckheim. Débute alors la construction en série des
voitures « de Dietrich système Amédée Bollée fils » à Lunéville.
Dans la même année, un camion automobile d'une charge de
1 500 kg est primé par le ministère de la Guerre, organisateur d'un
concours de poids lourds.
En 1902, sont embauchés Ettore Bugatti pour la conception (la
coopération avec E. Bugatti ne durera que deux ans : 1902-1904)
et Emile Mathis pour la commercialisation. C’est l’époque où
l'usine de Dietrich de Lunéville engage ses voitures dans les
grandes compétitions de ville à ville. Le développement des ventes
suit, mais le système de transmission à courroie primaire, dont le
déplacement permet le débrayage, apparaît de plus en plus
archaïque et, malgré l'opposition de principe d'Eugène de
Dietrich, Adrien de Turckheim va rencontrer Léon Turcat et Simon
Méry et signer l'achat d'une licence de fabrication des modèles
bicylindres qui seront vendus sous la marque « de Dietrich licence
Turcat-Méry » (1902).
Le développement de la branche automobile est alors si important
que la firme de Lunéville doit créer de nouveaux ateliers de
fabrication et séparer les productions ferroviaires des productions
automobiles. En 1905, les capitaux de la maison allemande de
Dietrich de Reichshoffen sont retirés et la firme prend en mars le
nouveau nom de « Société lorraine des anciens établissements
de Dietrich et Compagnie de Lunéville ».
En Alsace, Eugène de Dietrich se replie sur la construction
mécanique, les appareils de chauffage central, d'équipement de
cuisine et d’équipement pour l’industrie chimique.
Le salon automobile de Paris de 1905 sera le dernier où les voitures
de Lunéville porteront la marque « de Dietrich ». La nouvelle
marque Lorraine-Dietrich triomphe. Son logo est une croix de
Lorraine or sur fond bleu inscrit dans un rond à pourtour jaune.
Logo de Lorraine-Dietrich
C'est une société anonyme au capital de 5 millions de francs de
l'époque et son siège social est transféré de Lunéville à Paris,
8, boulevard Malesherbes. Sur les 9 membres du nouveau conseil
d’administration, 5 appartiennent à la famille de Turckheim
(3 Turckheim dont le baron, le marquis de Loys-Chandieu et le
comte Hubert de Pourtalès) et 4 nouveaux : Henri Estier, président
de la société « Les ateliers et construction d'automobiles Turcat,
Méry et Cie (fondée en 1889), André Lebon, président des
« Messageries maritimes » et du « Crédit foncier d'Algérie »,
Léopold Renouard, vice-président de la Banque de « Paris et
Pays-Bas » et Léon Turcat.
En 1906 et 1907, l'entreprise tente de s'imposer sur le marché
européen en achetant la moitié du capital de l'Italien Isotta-
Fraschini, dont le plus gros modèle, fabriqué avec quelques
modifications par Turcat-Méry, dans leur usine de Marseille,
constitue le haut de gamme des automobiles « Lorraine ». Dans
la même période, une nouvelle filiale « Lorraine-Dietrich limited »
est créée à Birmingham (Grande-Bretagne), qui acquiert
les usines « Ariel » dans le but de construire le modèle
Isotta-Fraschini. Mais la crise économique de 1909 va conduire la
firme lorraine à revendre ses parts en Italie et à liquider la filiale
anglaise.
IB - Pégase N° 144 - Mars 2012
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